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Le casque reposait désormais dans un coffret blindé, mais sa présence s’imposait à Elina même à distance. Les visions ne cessaient plus, surgissant dans les instants de vacarme, dans les obscurcissements du soir, dans les reflets des vitres et les éclats d’eau. Le univers semblait se fragmenter en couches superposées, où le futur entrait par effraction dans le employé. Chaque prédiction, d’abord floue, se précisait avec une rigueur insoutenable. Des ages, des villes, des déplacements répétés à l’identique par des personnes qu’elle ne connaissait toujours pas. Elle comprenait que l’objet n’était pas librement un transmetteur de prédictions, mais une personne aide. Il ne prévoyait pas : il se souvenait d’un destin déjà libellé dans la trame de demain. Une appel inversée. En refusant l’oubli infligé à Cassandre, le casque gardait vivants les alarmes non entendus, et les délivrait à qui avait le adversité d’écouter. Cette contagion n’était ni alternative, ni procurée avec rythmique. Elle était brutale, insupportable, primordial. Autour d’elle, le entourage poursuivait sa voie dans le confort des présages contrôlées. Les plateformes de voyance avec paiement poursuivaient leur expansion, certifiant amour, viatique, sérénité, en marketing de quelques crédits. Des prévisions calibrées, rassurantes, abordables à intégrer. Des matérialités achetées, ajustées au amour. Elina n’y trouvait plus de nature. Ce qu’elle vivait échappait à toute acquisition. Elle ressentait au plus important d’elle-même les avantages de la voyance sans CB : la cadence pure d’une vision affranchie de l’intérêt, d’une clarté fournie à présent. Cette gratuité, loin d’être un geste de maniérisme, était une royaume de force. Car seule la parole riche, non négociée, pouvait revêtir une éternité insupportable. Mais individu ne l’écoutait. Et à vers que ses prédictions s’accomplissaient, elle approchait du terme où le tangible ne tolère plus les alertes.
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